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Biographie

Luisa Piccarreta naît à Corato (Bari) le 23 avril 1865 des parents Vito Nicolas et Rosa Tarantino. Son père est métayer et travaille dans une ferme à 27 kms de Corato. Très jeune, Luisa a l’habitude de se retirer dans le tronc percé d’un murier où elle se livre à la prière pendant de longues heures. Elle fait sa première communion à 9 ans et entre dès lors dans une relation de grande intimité avec le Seigneur.

Luisa Piccarreta, Son Histoire

Naissance et Première Communion

Luisa Piccarreta naît à Corato (Bari) le 23 avril 1865 des parents Vito Nicolas et Rosa Tarantino. Son père est métayer et travaille dans une ferme à 27 kms de Corato. Très jeune, Luisa a l’habitude de se retirer dans le tronc percé d’un murier où elle se livre à la prière pendant de longues heures. Elle fait sa première communion à 9 ans et entre dès lors dans une relation de grande intimité avec le Seigneur.

Son intimité avec la Vierge Marie

À 11 ans, elle devient membre d’une association mariale puis tertiaire dominicaine. Son intimité avec la Vierge Marie grandit et s’intensifie. Elle vit une vie rigoureuse de prière et est gratifiée de phénomènes surnaturels. Elle a la vision constante de la Vierge qui très souvent intervient pour la soulager des nombreuses souffrances physiques et des attaques des forces du mal. Elle s’offre sans cesse au Seigneur pour le salut des âmes : elle a déjà une grande conscience de l’urgence de cette offrande.

Son FIAT

Vers l’âge de 18 ans, de son balcon de la via Sauro, elle a la vision de Jésus souffrant ployé sous le poids de sa croix au milieu d’une grande foule, qui la regarde et lui dit : « Âme, aide-moi ! ».

Elle lui répond FIAT.

Commence alors pour elle une vie de souffrances physiques et morales de grande intensité. Elle sera alors habitée d’un insatiable désir de souffrir et de s’offrir à Jésus pour qu’aucune âme ne se perde. L’intensification de ses souffrances la conduira progressivement à un état de paralysie et d’immobilité radicale. Puis vinrent les stigmates invisibles, le mariage mystique et les persécutions provenant très souvent des prêtres qui ne comprenaient pas ces phénomènes mystiques et considéraient tout cela comme de l’imposture. Son archevêque de l’époque, Mgr Giuseppe Bianchi Dottula (22 déc. 1848 – 22 sept. 1892) délégua un confesseur personnel en la personne de Don Michele de Benedictis à qui Luisa va s’ouvrir en profondeur. Don Michele impose alors une limite à ses souffrances et lui ordonne de manger au moins une fois par jour même si elle devait immédiatement rejeter ce qu’elle avait ingurgité. Luisa va alors passer les 65 dernières années de sa vie dans l’inédie (phénomène extraordinaire qui consiste à vivre sans se nourrir et sans boire).

Enseignement de la vie dans la Divine Volonté

Dès 1888, elle garde le lit pour toujours comme victime d’expiation pour le salut des âmes et pour l’avènement du divin FIAT dans les créatures. Elle vit quasi quotidiennement la Passion de notre Seigneur et reçoit de lui des enseignements sur la vie dans la Divine Volonté. Ces enseignements commencent en février 1899 et s’achèvent le 28 décembre 1939.

Ils sont consignés dans 36 volumes aujourd’hui publiés dans les grandes langues avec le « Nihil obstat » de la Congrégation pour la doctrine de la foi, accordé le 28 mars 1994 par le préfet d’alors, le cardinal Joseph Ratzinger devenu le Pape Benoît XVI en 2005.

Luisa Piccarreta, Fille de l’église

Tout au long de sa vie, Luisa Piccarreta a voué à l’Église et à ses ministres une obéissance sans faille. Elle était sans cesse invitée par le Seigneur à se soumettre inconditionnellement aux prêtres sans les juger. Alors qu’elle considérait l’ordre d’obéissance comme une conséquence de la sainteté des prêtres, Jésus lui dit : « Non parce que ce sont des saints, mais parce qu’ils sont la continuité de mon sacerdoce dans le monde, tu dois te soumettre à leur autorité sacerdotale ; ne les contrarie jamais, bons ou mauvais qu’ils soient. » (Cf. T. 1) Elle sera suivie par de nombreux confesseurs suite à la décision de Mgr Giuseppe Bianchi Dottula de prendre en main le cas de Luisa. Parmi ses confesseurs figure en bonne place Annibale Maria di Francia, fondateur des Rogationistes du Sacré-Cœur et des filles du divin zèle, chargés de prier pour les vocations, canonisé par Jean-Paul II le 16 mai 2004. C’est lui qui fut à l’origine de la publication des premiers textes de Luisa « L’horloge de la Passion », intitulé depuis : « Les 24 heures de la Passion ».

Fiat ! In voluntate Dei

Lorsqu’en 1938 le Saint-Office mit à l’index ses écrits, un prêtre fut mandaté pour les lui réclamer. Elle les lui remit immédiatement et très gentiment et écrivit à cette occasion une note à son évêque dont voici la teneur : « Fiat ! In voluntate Dei ! Je soussignée, ayant appris du décret par lequel, le 13 juillet 1938, la Suprême Congrégation du Saint-Office mettait à l’index certains de mes ouvrages publiés, […] spontanément et promptement, je fais mon devoir d’âme chrétienne de donner ma soumission inconditionnelle, prompte et absolue, au jugement de la Sainte Église romaine, et donc, je réprouve et condamne sans aucune réserve ce que la Suprême Congrégation du Saint-Office réprouve et condamne dans mes ouvrages publiés, comme l’entend cette même Suprême Congrégation. Cette déclaration, je la fais parvenir également, en toute humilité, à notre cher archevêque Mgr D. Giuseppe M. Leo, en l’implorant d’avoir la charité paternelle de la faire parvenir au Saint-Office. » (Je, soussignée, Luisa Piccaretta de Corato).

La mort de Luisa Piccarreta

Sa journée commence toujours par la célébration de la messe par un prêtre qui était soit son confesseur, soit un délégué. (Privilège accordé par la Pape Léon XIII et confirmé par Saint Pie X en 1907).

À sa mort le 4 mars 1947, de nombreuses foules s’amassèrent à son domicile, les forces de l’Ordre durent intervenir pour contenir toute cette marée humaine qui s’exclamait : « Luisa la Sainte est morte ! ». Ses obsèques furent célébrées par l’Évêque de Corato Mgr Francesco Petronelli en présence de plusieurs dizaines de prêtres.

Diffusion des écrits de Luisa Piccarreta

Le 28 mars 1994, la Congrégation pour la doctrine de la foi autorise la diffusion large des écrits de Luisa qui sont depuis sous le contrôle de l’archevêque du diocèse de Trani-Barletta-Bisceglie Mgr Léonardo d’Ascenzo ayant succédé à Mgr Giovani Battista Pichierri, décédé le 28 juillet 2017.

Ouverture du procès de béatification de Luisa

En la fête du Christ Roi 1994, Mgr Carmelo Cassati, en présence de nombreux fidèles et personnalités, ouvre le procès de béatification de Luisa.

En mars 1997, à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort, le Tribunal de la Congrégation pour la cause des saints déclare unanimement que Luisa avait vécu une vie d’héroïques vertus et que ses expériences mystiques étaient authentiques.

Sa cause de béatification en cours est confiée à Mgr Paolo Rizzi qui remplace Mgr Felice Posa, premier postulateur décédé le 24 octobre 2017 après 62 ans de sacerdoce.

Théologie et spiritualité de la Divine Volonté

Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel

Si Dieu s’est humilié pour devenir homme, c’est pour exalter les hommes et en faire des dieux. » (De Trinitate, livre 4).

Comme un fin pédagogue qui fait usage de tous les procédés didactiques pour faire apprendre l’élève, Jésus va instruire Luisa Piccarreta sur la vie dans la Divine Volonté pendant de longues années. Ces enseignements d’une haute portée théologique et spirituelle sont contenus dans 36 volumes aujourd’hui traduits dans les grandes langues européennes. Jésus l’instruit abondamment sur le dessein qu’il a sur l’humanité. Après avoir réalisé la Création et accompli la Rédemption, Il veut l’introduire dans le troisième Fiat, celui de la sanctification, qui consiste à vivre dans la Divine Volonté en vue de l’exaucement de la prière qu’il fit à son Père et qu’il enseigna à ses disciples : « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Jésus enseigne à Luisa Piccarreta qu’il veut gratifier les créatures de sa vie divine pour leur permettre de retrouver la place, le rang et le but pour lesquels elles ont été créées par Dieu. Les hommes seront ainsi en capacité de vivre de la Vie Divine, immergés dans sa Sainteté et ses autres attributs. La Vie Divine se forme dans l’âme humaine et celle-ci se divinise.

Le 4 janvier 1925, Jésus déclare à Luisa : « Ma fille, la vie d’une âme, lorsqu’elle est vécue dans ma volonté, n’est véritablement rien d’autre que la formation de sa vie dans la Mienne. J’imprime ma propre forme sur tout ce que fait l’âme […] Pour vivre sa vie dans ma Volonté, l’âme doit répondre en modelant son esprit sur le Mien, ses regards sur les Miens, ses paroles, ses mouvements, ses battements de cœur et ses pas sur les Miens. En faisant cela, l’âme perd sa propre forme pour acquérir la Mienne, soumettant l’être humain à des morts répétées tout en donnant une vie continuelle à la Divine Volonté. L’âme sera ainsi capable d’introniser en elle-même la Vie Divine de Ma Volonté ; et lorsque sera pleinement accomplie cette œuvre prodigieuse, la forme de l’âme sera parfaitement modelée sur Moi. »

Dans leur innocence originelle, Adam et Ève jouissaient de cette union suprême de leur volonté avec la Volonté Divine. Ils partageaient en tout sa Sainteté, son Intelligence, sa Charité et ses nombreuses autres prérogatives. Lorsqu’intervint la chute, l’homme fut livré à sa propre volonté faillible, fragile et limitée. Par la Rédemption, Jésus a entièrement restauré l’homme dans sa dignité originelle d’enfant de Dieu. Il révèle à Luisa qu’il veut maintenant l’aider à réaliser plus pleinement et en profondeur cette dignité en participant en tout à la vie divine : ses actes, paroles et pensées peuvent désormais être divinisés.

Notons que Luisa Piccarreta n’est pas la première à décrire la sainteté et la perfection chrétiennes en termes d’inhabitation de Dieu en l’âme et d’une correspondance plus profonde entre la volonté humaine et la volonté divine.

Saint Paul dans l’Écriture affirmait déjà : « Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Gal 2, 20). Et Saint Pierre l’assure très distinctement : « De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise. » (2 P 1, 4). L’Église qui naît du côté ouvert du Christ en croix et qui se concrétise à la Pentecôte a institué les sacrements qui par la grâce sanctifiante (gratia gratum faciens) de l’Esprit-Saint travaillent en cette vie à la divinisation des âmes. Les premiers chrétiens étaient très conscients d’être divinisés par la grâce sanctifiante et n’avaient aucune crainte ni réticence à exprimer leur état d’enfant de Dieu appelés à mener en tout une vie conforme à la vie divine. Par le Baptême, ils mourraient à eux-mêmes pour renaître au Christ. Cette nouvelle naissance marquait le début d’un processus de divinisation qui s’achèverait au plérôme dans la vision béatifique.

L’hagiographie et la théologie chrétienne regorgent de nombreux propos affirmant et décrivant cette divinisation de l’homme.

Saint Augustin déclare : « Si Dieu s’est humilié pour devenir homme, c’est pour exalter les hommes et en faire des dieux. » (De Trinitate, livre 4).

Saint Pierre Chrysologue quant à lui établit une correspondance naturelle entre les actes du Père et ceux du Fils : « C’est pourquoi celui qui croit et qui professe être le fils d’un tel père […] devrait réaliser des actes dignes de son père et proclamer en pensée et en action qu’il est devenu divin dans sa nature. » (Sermon 71).

Saint Basile fait du Saint Esprit l’agent de cette divinisation : « Donc les âmes qui possèdent l’Esprit en elles et sont illuminées par cet Esprit deviennent elles-mêmes spirituelles et envoient des grâces aux autres […]. Ainsi donc vous êtes comme des Dieux et rien de plus sublime ne saurait être désiré. » (Imitations de Plotin par Saint Basile T. 11).

Saint Athanase établit à la suite de Saint Irénée une relation de conséquence et de nécessité entre l’incarnation et la divinisation de l’homme : « De même que le Seigneur devint homme en se donnant un corps, ainsi nous, les hommes, avons été divinisés par le Verbe divin […]. Le Fils de Dieu a assumé notre nature pour faire de nous des dieux. » (Traité sur l’incarnation du Verbe, 54, 3).

Saint Irénée est le premier Père à avoir explicité cette vérité en des termes très explicites : « Le Verbe de Dieu, à cause de son surabondant amour s’est fait cela même que nous sommes pour faire de nous cela même qu’il est. » (Contre les hérésies, préface, SC 153, p. 14-15, III, 18-19).

Clément d’Alexandrie abonde dans le même sens : « Homme, le Verbe lui-même te parle à haute voix pour te faire rougir de ton incrédulité. Dieu fait homme, il t’apprend comment l’homme peut devenir Dieu. » (Protreptique ch. 1, §8).

La théologie médiévale n’a pas esquivé cette thématique. Pour Saint Thomas d’Aquin, la grâce sanctifiante est déjà une divinisation partielle. Par elle, « la nature de l’âme humaine participe, selon une certaine similitude, par le moyen d’une régénération ou d’une création nouvelle. » (Somme Théologique, Ia IIae, Q. 112, art.1).

Cette participation est une communication de Dieu : Dieu seul déifie, communiquant en partage la nature divine sous forme d’une certaine participation par mode d’assimilation. » (Ibid).

De nombreux saints et mystiques de la Sainte Église ont théorisé cette vérité en des termes quasi semblables à ceux des Pères. Les saints du Carmel ont abondamment commenté cet état d’union de l’âme à Dieu et de la conformité parfaite de la volonté humaine à la volonté divine. Saint Jean de la Croix peut écrire : « La substance de l’âme, quoiqu’elle ne soit pas substance de Dieu – ne pouvant substantiellement être telle – est néanmoins unie à lui, absorbée en lui. Elle devient ainsi Dieu par participation, Dieu lui faisant atteindre cet état parfait de la vie spirituelle. » (LI 2, 34).

Sainte Élisabeth de la Trinité développe une spiritualité qui fait de l’âme un tabernacle de la Trinité, et une « humanité de surcroît » pour le Verbe divin. « Ô mon Christ aimé, crucifié par amour, […] je vous demande de me « revêtir de vous-mêmes », d’identifier mon âme à tous les mouvements de votre âme, de me submerger, de m’envahir, de vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre vie. […] Ô feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi, afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je lui soit une humanité de surcroît en laquelle il renouvelle tout son mystère. » (Œuvres Complètes, Prière « Ô Trinité que j’adore »).

Sainte Gertrude et Saint Padre Pio expriment en termes similaires cette vérité. Sainte Gertrude affirme que « lorsque nous recevons la grâce créée, par exemple la grâce sanctifiante, c’est par participation à la grâce incréée qui est Dieu. » Padre Pio ne dit pas autre chose quand il affirme : « Oui, la grâce sanctifiante imprime l’image de Dieu en nous de telle manière que nous devenions divins par participation et comme Saint Pierre l’affirme bien, nous devenions des participants à la nature divine. »

Si la théologie et la spiritualité chrétienne ont longuement exprimé la vérité de la divinisation de l’âme humaine, quelle est donc la spécificité de la spiritualité de la Divine Volonté que Jésus révèle à Luisa Piccarreta ?

« Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » (Gal 2, 20)

Traits spécifiques de la Vie dans la Divine Volonté ?

Avec Luisa, Jésus veut introduire un degré supplémentaire dans la voie de la conformité de la Volonté divine avec la volonté humaine. La voie qui mène à l’union reste la même. L’on s’efforce de vivre les vertus chrétiennes de Foi, d’Espérance et de Charité, une vie de prière continuelle et assidue, s’engageant à rester uni à la Volonté divine en se dépossédant de sa volonté propre, mais non plus dans un travail d’ascèse volontaire, mais dans l’offrande perpétuelle de sa volonté à la Divine Volonté afin que celle-ci absorbe l’humaine. Ce n’est plus l’homme qui agira, pensera, parlera, entendra, etc… Mais c’est Dieu en l’homme qui opèrera toutes choses et divinisera ses pensées, ses paroles et ses actions. L’homme devient alors pleinement présent et actif dans toutes les actions éternelles de Dieu. Il ne s’agit plus de faire la Volonté Divine, mais de vivre dans la Divine Volonté. Jésus explique à Luisa Piccarreta cette différence : « Ma fille, il y a une grande différence entre vivre unie à Moi et vivre dans ma Volonté […]. Viens dans ma Volonté, même pour un instant et tu verras la grande différence ». Je me suis retrouvée en Jésus. Mon petit atome nageait dans la Volonté éternelle. En outre, puisque cette Volonté éternelle est un acte unique qui contient l’ensemble de tous les actes – passés, présents et futurs – étant dans la Volonté éternelle, j’ai pris part à cet acte unique qui contient tous les actes, autant qu’il est possible pour une créature. J’ai même pris part à des actes qui n’existent pas encore, et qui doivent exister, jusqu’à la fin des siècles, et aussi longtemps que Dieu sera Dieu… Alors le bienheureux Jésus me dit : « As-tu vu ce qu’est vivre dans Ma Volonté ? C’est disparaître. C’est entrer dans l’ambiance de l’Éternité, c’est pénétrer dans la Toute-Puissance de l’Éternel, dans l’Esprit incréé, et prendre part à tout et dans chaque acte divin dans la mesure où cela est possible pour une créature. C’est jouir, tout en restant sur la terre, de toutes les qualités divines. » (8 avril 1918, T. 12).

Il ressort de ces indications de Jésus que la Vie dans la Divine Volonté est:

  • Une immersion dans la Divine Volonté.
  • Une participation à son Acte unique qui récapitule tous les actes passés, présents et futurs.
  • C’est vivre cette grâce, non plus seulement à la Parousie, mais déjà ici sur terre.

Telle était la condition d’Adam avant la désobéissance originelle. « Ma fille, dans son été d’innocence, possédant la vie de ma Divine Volonté, Adam possédait la vie et la vertu universelle. Par conséquent, je trouvais la vie de tous et de toute chose centralisée dans son amour et dans ses actes, et tous les actes étaient unifiés – pas même mes œuvres n’étaient exclues de son acte. Je trouvais tout dans les actes d’Adam : Je trouvais toutes les nuances de beauté, de plénitude de l’amour, une maîtrise admirable et inatteignable, et donc toute chose et toute créature. » (12 août 1928, T. 24)

En désobéissant, Adam a perdu cette grâce pour lui-même et pour l’humanité. La volonté humaine est redevenue alors faillible et limitée, incapable de s’élever en Dieu et de participer à son Acte unique. Le Christ par son obéissance l’a reconquise pour l’homme dans toute sa plénitude et sa splendeur. Il devient alors possible pour l’homme de retrouver la place et le rang qui étaient siens avant la chute. Dans la Divine Volonté, il participe dans toute sa plénitude à la Vie divine et jouit sans réserve de tous ses attributs autant qu’il est possible pour une créature. Il peut alors, par l’immersion dans la Vie de Dieu, prier, parler, penser, agir comme Jésus priait, parlait, pensait et agissait. Bien mieux, c’est Jésus qui prie, parle, pense et agit en nous. Cet Acte unique du Christ devient nôtre et ce faisant, tout en nous est divinisé. Puisque l’Acte unique du Christ contenait toutes les créatures passées, présentes et futures, celui qui vit dans la Divine Volonté prie, parle, pense et agit au nom de toutes les créatures passées, présentes et futures, ce qui contribue à la sanctification et à la divinisation de tout le créé. Il partage tout avec Dieu et circule dans son Acte unique. Il peut légitimement dire que tout lui appartient puisqu’il est tout entier immergé en Dieu qui possède tout. Il peut alors par un acte accompli dans la Divine Volonté toucher toutes les créatures et les générations d’hommes, depuis le premier jusqu’au dernier homme sur la surface de la terre. Il retrouve dans la Divine Volonté l’état d’Adam avant la chute, la plénitude de la liberté divine lui est désormais conférée, à condition qu’il disparaisse pour toujours à sa propre volonté.

« Maintenant, celui qui vit dans ma Volonté s’élève dans l’acte d’Adam innocent, et faisant de la Vie et de la Vertu universelle sa propriété, il fait de son acte sa possession. Non seulement cela, mais il s’élève dans les actes de la Reine du ciel, dans ceux même de son Créateur, et circulant dans tous les actes, il se centralise en eux et dit : « Tout est mien et je donne tout à mon Dieu… je possède tout et je peux donner, sans ne rien épuiser de mes immenses richesses. » (12 août 1928 T. 24).

Jésus présente à Luisa la Vie dans la Divine Volonté comme un cadeau mystique qui a son origine dans son Incarnation et sa Rédemption. En vertu de l’union hypostatique, les actes humains de Jésus ont non seulement été divinisés au moment de leur accomplissement, mais ils ont saisi l’éternel PRÉSENT de Dieu qui embrasse tous les temps et tous les lieux. Vivre dans la Divine Volonté c’est entrer dans cet éternel présent de Dieu et en lui, saisir dans son Divin Amour toute l’humanité passée, présente et future. Il n’est donc plus possible de penser et de réaliser un salut individuel. Je me sanctifie pour toute l’humanité, y compris pour ceux qui ne sont pas disposés à se sanctifier. Cela rappelle la prière enseignée par l’ange du Portugal aux trois enfants de Fatima en 1916 : « Mon Dieu je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas. » Jésus le dit très clairement : « Celui qui vit dans ma Volonté embrasse tout, prie et répare pour tous. Il porte en lui l’amour que j’ai pour tous. » (14 déc. 1912 T. 11).

« Ma fille, il y a une grande différence entre vivre unie à Moi et vivre dans ma Volonté […]. Viens dans ma Volonté, même pour un instant et tu verras la grande différence. »

Modalités concrètes de la Vie dans la Divine Volonté

Pour vivre dans la Divine Volonté, rien de plus simple. Il suffit de demander la grâce à Dieu en s’efforçant de vivre chrétiennement dans une vie de prière assidue et en s’assurant que l’on travaille sans relâche à la mortification de sa volonté propre. Pour cela, un acte d’offrande quotidien de sa volonté à Dieu est indispensable. Cette offrande peut être préalable ou actuelle.

Par offrande préalable ou acte préalable, Jésus entend l’offrande de toutes les actions, pensées, paroles, à la Divine Volonté dès le début de la journée afin que tous nos actes, pensées, paroles de la journée soient accomplies par lui. Cette prière de Luisa l’illustre bien : « Seigneur, en ce début de journée, je place ma volonté dans la tienne, de telle sorte que je vive toutes mes actions de ce jour dans ta Divine Volonté. Que Son soleil se lève en moi et que mes actes ne fassent qu’un avec les tiens. »

Par offrande actuelle, ou acte actuel, Jésus demande à Luisa de lui offrir l’action au moment où elle l’accomplit. Que la Divine Volonté instantanément soit invitée à prendre possession de l’acte à accomplir, à l’exemple de cette prière : « Ô Divine Volonté, viens penser par mon esprit, Ô Divine Volonté, viens circuler dans mon sang, Ô Divine Volonté, viens regarder par mes yeux, Ô Divine Volonté, viens écouter par mes oreilles, Ô Divine Volonté, viens parler par ma voix etc… ».

Le seul vrai obstacle de la vie dans la Divine Volonté est l’amour propre, la volonté humaine. :

« Ma fille, pour entrer dans Ma Volonté, il n’est besoin ni de chemin, ni de portes, ni de clés. Car ma Volonté se trouve partout […]. Pour y entrer, les créatures n’ont qu’à ôter le galet de leur propre volonté […]. La volonté d’une âme gêne le flot de Ma Volonté, tout comme les rochers sur la plage empêchent l’eau de l’océan de s’écouler partout. Mais si une âme enlève le rocher de sa propre volonté, au même instant elle s’écoule en Moi et Moi en elle et elle trouve tous mes biens à sa disposition : puissance, lumière, secours en tout ce qu’elle désire […]. Ma Volonté assume tout le travail, donne à l’âme ce qui lui manque et lui fait atteindre les étendues sans limites de Ma Volonté. C’est tout le contraire avec les vertus. Combien d’efforts sont nécessaires, combien de combats, combien de longs chemins à parcourir… et lorsqu’il semble qu’une certaine vertu sourit à une âme, voilà qu’une violente passion, une tentation, une frustration ou une rencontre inattendue repousse l’âme en arrière, la ramène à son point de départ d’où il lui faut de nouveau se remettre en chemin. » (16 février 1921)

Actualité de la spiritualité dans la Divine Volonté

Quand nous disons la prière de Jésus « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », nous ne faisons rien d’autre que de demander au Seigneur de permettre aux hommes de vivre dans la Divine Volonté, en disparaissant à la leur, d’intégrer cette vie divine qui leur permettra de retrouver leurs prérogatives d’avant la chute : ce qui fera communier le ciel et la terre dans un unique Acte divin et dans son unique Volonté, réalisant ainsi l’avènement du troisième FIAT qui est celui de la sanctification. Tout sera ainsi récapitulé en Dieu et il sera « Tout en tous » (1Cor 15, 28). Ce règne de la Divine Volonté dans toutes les créatures est encore à venir et dépend de l’exaucement de la prière de notre Seigneur. Pour que cette prière soit exaucée, Jésus nous demande de vivre dans sa Divine Volonté et de la faire connaître à toutes les nations. C’est pour cette raison que nous nous engageons à faire connaître ces enseignements de Notre Seigneur à un plus grand nombre. C’est la raison de l’existence de l’Association Française Luisa Piccarreta (AFLP).

Création d’une Association Française Luisa Piccarreta

Devant l’importance du message de Jésus et l’urgence de le faire connaître à l’humanité en commençant par les chrétiens, au vu de l’appui de l’autorité de l’Église et du « Nihil obstat » de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi donné aux écrits de Luisa Piccarreta, en considérant que diverses associations privées de fidèles ont été créées en d’autres lieux pour faire connaître la spiritualité de la Divine Volonté, devant les risques nombreux de déformation des messages et des enseignements de Jésus à Luisa Piccarreta, le Seigneur a permis en France la création d’une association privée de fidèles entièrement soumise aux autorités de la Sainte Église, afin de faire connaître et promouvoir la spiritualité de la Divine Volonté d’après les enseignements donnés par Jésus à la servante de Dieu Luisa Piccarreta.

L’association obéit aux dispositions des canons 298 à 329 du Code de Droit Canonique, et plus spécifiquement aux dispositions des canons 321 à 329 traitants des associations privées de fidèles. Elle est sans but non lucratif et travaille en étroite collaboration avec les associations franco-canadienne et italienne qui poursuivent le même objectif.